Le Baiser et la Mort ?

feat SOLO

Date : 15/10/2020
Lieux : Temple du Q-ulte
Participants : SOLO



Il faisait noire dans cette chambre sans chandelle. Peut-être trop noire. Le feu étant particulièrement dangereux pour toutes nouvelles personnes ayant terminé la dernière étape de leur rite de passage et donc c’était surtout pour la préserver qu’on l’avait campé dans la pénombre. Le jour s’était écoulé et peu à peu la faim, elle recommençait à gronder dans son sein. Toujours bien douloureuse, elle se contenta de circuler dans le temple, silencieuse, notant du regard les adeptes qui l’avaient possédé. Elle n’était absolument pas à l’affut que leur âge et leur gendre avait un impact sur ce qu’elle avait vécu; ni même que le groupe s’embrasant de cette manière était quelque chose de particulièrement anormale. Elle n’avait que le souvenir d’avoir passé le rite et que minutes après minutes ses envies remontaient tranquillement à la surface. Sa tenue n’avait plus rien d’aussi suggestif, mais d’un geste elle se redressa en soutenant leurs regards avec intensité. Elle avait envie de presser cette bouche, la tordre comme il l’avait fait; juste assez pour lui tirer un élan de souffrance avant de licher sa cambrure de sa mâchoire alors qu'elle lui retournait chaque assault, ne serait-ce pas bien normal ? Mais il n’étancherait pas sa soif… Et c’est avec regret qu’elle alla se chercher un sorcier tout bête à tyrannisé exactement de cette manière bien précise qui hantait ces pensées.  On lui avait dit qu’elle devait se nourrir ou du moins apprendre à le faire. Jamais on ne lui avait confirmer ou affirmer qu’elle pouvait bêtement tuer quelqu’un de cette manière.

Alors après avoir glissé ces mains presqu’encore potelé sur celui de l’homme qu’elle avait déniché. De l’avoir pressé à la suivre dans sa chambre, alors qu’il avait une touche de malaise dans son regard qu’elle n’avait pas compris, l’avoir poussé dans le noir sur sa couchette, avoir exigé de lui les caresses et le tourment. Elle avait alors plongé sur ces lèvres pour en soutirer l’essence de vie qui lui était nécessaire. Au départ, cela l’avait animé comme si la chaleur de ses lèvres, quelles qu’elles soient l’avait engaillardie de désirs. Puis elle l’avait senti, le courant, l’effluve de sa vie qu’elle aspirait et qu’elle goûtait dans sa bouche. C’était piquant, pimpant, vivifiant et si … bon. Elle avait
la coupe de ces mains sur son cou, pressant doucement sans s’en rendre compte la carotide, diminuant le flot de son sang et tranquillement son souffle aussi. Elle ne pouvait s’arrêter et ne voulait surtout pas. Ça coulait dans ces veines comme de la lave et dans son esprit comme de la drogue limite euphorisant. Arriverait-elle néanmoins à stopper la transe ? Alors qu’elle y goutait maintenant et que personne n’était plus là pour l’écarter de sa victime. Elle continuait néanmoins à s'agiter comme une damnée sur ce corps qui tranquillement se ramollissait sous elle.

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