Ce matin, on avait droit à un petit cours en forêt. Parmi les plantes tropicales et les points d’eau, nous avancions péniblement avec un froid humide à nous donner l’impression de nous transpercer la peau. L’histoire de cette classe nature était assez intéressante, car pour une fois, nous allions chercher les plants nous même dans la forêt et le sortir de leur terreau d’origine, au lieu de juste s’occuper d’une d’entre elles dans la serre. En équipe de quatre, nous avancions en suivant les indications lancées au loin dans notre professeur. Si d’ordinaire, je détestais m’installer sur une chaise à écouter en Ombre et Lumière, j’étais profondément intéressé par celui-ci. Me salir les mains n’étaient nullement au problème et c’était dans un esprit de moquerie que j’encourageais la petite princesse avec qui nous avions été jumelé à enfoncer ces chaussures profondément dans la vase.

Croche-pieds.

Lançait-je tout bas alors qu’un de mes camarades marchaient à sa hauteur en lui proposant sa main pour passer une racine tortueuse qui nous arrivait jusqu’à mi-mollet. Et plouf, en plus de prendre cette branche de plein fouet dans le visage, maintenant elle avait un look caméo particulièrement réussi. L’entendre se plaindre me réjouit, tout comme le regard courroucé qu’elle lançait à monsieur le prince qui essuyait ses mains en s’excusant bêtement et en montrant ces paumes pour se protéger d’un baffe qu’elle aurait pu lui affubler. C’est qu’il était tôt pour déclencher la zizanie, mais pas assez tôt pour que je n’en ait pas envie.

Ah voilà!  - L’enseignante avait refait son chemin vers eux, longeant un trou d’eau d’une couleur brun-vert et particulièrement odorant. Ana vit rapidement les longues feuilles vertes rebondit d’un vert profond qui semblaient s’agiter sans une once de vent. Elle s’accroupit au sol, attentive avant de repousser de la main, l’une de ces collègues qui s’étaient animés en la voyant s’arrêté. Bat les pattes, c’est à moi; lança-t-elle d’un regard lourd de sens. Et puis, notant la taille, elle ne risquerait que modérément quelques choses, néanmoins, elle glissa quand même ces caches-oreilles en place avant de tirer le plant d’un coup. Ça aurait dû s’agiter, crier, geindre, comme n’importe quelle mandragore. À la place, c’était inanimé et portant ma main en dessous pour soutenir le plant et retirer les débris. Ça pinça fort, comme si on lui déchiquetait un pan de la main, elle serra des dents, furieuse avant de noter la bestioles dont elle ignorait le nom qui avait décidé de faire d’elle son prochain repas.

Un Fangieux!

Ah oui, sensas! Merci de l’info, brunette numéro quatorze. Elle aurait presque, je dis presque, eu une voix émerveillée de cette découverte. Sensas, une mandragore morte, mais si tu veux rapporte le à la maison c’est immonde bout de bois. N’empêche que lorsque finalement j’arrivai à m’en séparer, la plaie saignait abondamment. Quatre petits trous mais qui faisaient un ravage assez conséquent. Alors fit ce qu’il fallait pour me guérir après avoir jeter la plante dans le fourré. Je plaquais un bizou sur les lèvres de la brunette numéro quatorze en me concentrant à non seulement drainé son essence mais surtout à rediriger le flux pour combler le vide occasionné par l’appétit vorace de la créature. PAS BONNE À MANGER! Songère très fort à l'intention du bout de bois qui avait valdinguer dans les airs en direction d'un arbre et dont j'avais entendu un petit boom. Du moins, pas comme cela!

PRETTYGIRL

Mais quand j’écartai mes lèvres des siennes en me pourléchant et en n’ayant absolument pas un regard sur son expression mi-assommé, mi-siphonné. J’eut un regard sur ma main couverte de mon sang et dont la douleur avait vaguement disparu mais que la plaie elle était totalement resté. Je l’entendit retomber de sa position accroupis à sur ces fesses dans un chuintement dans un silence de plomb. J’t’ai volé ta langue, je sais. Tu ne t’en remettra probablement, ou jamais! Surtout que je n’avais pas l’air d’être le modèle avec les étoiles dans les yeux, prêt à se confesser chose du plus mielleux et sordide qu’aurait été un béguin.  À voir avec d’autre mais pas moi! Néanmoins, je ne pouvais pas laisser cela continuer éternellement, et la montrer et me forcer à aller à l’infirmerie de l’école n’aiderait en rien à la situation.

Ferula.

Je tournai la tête pour noter l’expression du mec derrière moi qui avait abandonné cœur en guimauve à son hystérie et son nettoyage. J’allais dire merci ? Certainement pas. Après tout, ça servait tout bonnement à rien ces bandages outre être jolie et absorber le sang qui ruisselait. Au jeu des faux semblaient, celui-là était décidément le moins efficace. Mais je n’allais peut-être pas me gêner de prendre ses bonnes intentions à mon avantage.

Ça n’arrête pas.

Affichais-je une mine inquiète. Allez Roméo, prend une nouvelle Juliette, j’vais une belle pelle si tu veux, et toi tu feras un bon repas à consommer tranquille. Mais rapidement, on abandonne nos deux collègues à leur marche en forêt pour un retour tranquille à l’école – du moins, c’est bien l’intention que lui a. Je me love contre lui, fait battre mes cils, à me donner un air à être protéger, alors que son bras se passe autour de mon épaule pour partager un peu sa chaleur et une étreinte d’encouragement. On discute un peu, plus par intention de sa part de me distraire de ce qui se passe sur ma main, et j’embarque dans la supercherie docilement. C’est que je m’en fou un peu de ce qu’il raconte, il n’est guère plus intéressant que la majorité des jeunes gens de l’école, galanterie ou pas.  Avant de tourner le coin pour se rendre à l’infirmerie, je l’arrête, avec une expression de soulagement et surtout parce que je veux lui donner l’impression qu’il a été utile jusqu’ici. Je sais marcher, merci!

Merci, c’était …

Mais je me jette sur lui, comme une gamine en plein dilemme entre cette envie de se déclarer et celle prise de larme d’avoir le pire moment pour le faire. Et ça marche, alors que je l’enserre au buste dans un câlin avant de levé des yeux brillants perlé de larme contenu, mais absent du sentiment dans mon cœur et ma tête. Ça t’intéresse, ici, juste ici ? La peau perlée de mes lèvres qui n’attendent que toi ? Allez monsieur le player, trouve chaussure à ton pied. J’suis meilleur que toi à ce petit jeu. J’ignore le sang qui doit dégouter en grosse perle sur sa robe de sorcier et même par terre sur le parquet. J’en ait besoin.  Mais à vouloir sauver tout le monde, monsieur lui tombe droit dans ce piège minable. Tu voulais une princesse à sauver ? T’a surtout trouvé une sorcière. Il ne me reste plus qu’à profiter de son essence et essayer de prendre mon temps cette fois-ci pour me guérir. Qui avait-il dans ces dents de fangieux ? On me guérit pas à l’infirmerie, chéri. Allez, sauve-moi! Un mordit sa lèvre alors qu'invitait la douleur à travers aussi le sien et essayait de contrôlé les sensations alors comme nos lèvres s'unissaient en songeant très fortement à augmenter la vitesse le flux de mon sang. L'hémoglobine circulait, je pouvais percevoir le battement dans mes veines mais pas avec mes oreilles, comme si les vaisseaux qui me parcouraient avait la latitude d'être pleinement sous mon contrôle. Le picotement caractéristique que je sentais, un peu comme lorsque j'étais gamine et qu'on m'avait guérie par magie avant que ma situation n'eut été changé; je commençait à le percevoir comme un léger tiraillement. Ça donnait envie de gratter mais je devais passé par dessus la simple sensation.

Mais quand je le laisse bien étourdis contre le mur avec un teint blême et que je l'apporte avec moi à l'infirmerie. C'est surtout lui qui intéresse l'infirmière. Je pense qu'il a un peu de mal avec le sang ? Air inquiète et supposition alors que j'en profite pour m'éclipser.

PRETTYGIRL