Dans les profondeurs du tombeau, Arès s'efforçait de réveiller les pouvoirs qui avaient été en sommeil pendant des années. Les ténèbres qui l'entouraient semblaient palpiter d'une énergie ancienne, et il se sentait connecté à la magie antique qui avait été son héritage, peut-être était ce du à la présence de la tombe qui avait été celle de son père Zeus avant d'être le sien. Ou bien des ossements de sa jumelles non loin. Son éveil était un voyage dans l'inconnu, une tentative de retrouver une part de sa puissance perdue.

Il avait déjà surmonté le premier palier, réveillant ses capacités affaiblies, mais il avait compris qu'il y avait plus à explorer. La magie antique ne se laissait pas apprivoiser facilement. Il se concentra sur le deuxième palier, cherchant à débloquer les pouvoirs qui y étaient associés. L'idée de pouvoir booster les pouvoirs d'un sorcier était séduisante. Pouvait être utile et servir à sa cause une fois que, en bon dieu de la guerre, il se serait constituer une armée. Cette capacité lui permettrait d'être un allié précieux dans les batailles à venir, et un général pragmatique. Mais il savait également que cela impliquerait un contrôle extrême pour éviter de provoquer des dommages collatéraux.

Arès ferma les yeux, plongeant dans la méditation. Il se concentra sur sa propre magie, cherchant à la maîtriser. Il sentit une lueur d'énergie antique s'éveiller en lui, un pouvoir dormant depuis bien trop longtemps. Il leva la main, visualisant un champ de force invisible qui enveloppait son être. La sensation de puissance lui donna un sentiment d'accomplissement. Cependant, il savait que cette maîtrise ne suffirait pas. Il devait pousser plus loin pour débloquer la capacité de contrôler partiellement la foudre. Il comprit que cela signifiait manipuler de petites quantités d'énergie électrique, une tâche délicate qui nécessitait une précision extrême.

Arès inspira profondément, laissant la magie antique l'envahir tout en aspirant celle qui alimentait tant le tombeau que les murs de la grottes où il se trouvait et le reste des ossements d'Artémis. Il concentra son attention sur les éclairs crépitants qui se formaient autour de lui. Il visualisa la foudre dansant sur ses doigts, cherchant à la diriger. Une petite étincelle jaillit de sa main, suivie d'une brève décharge d'électricité. Il sourit. Il avait réussi à débloquer cette nouvelle capacité, bien que de manière encore limitée. Il savait que cela demanderait des heures d'entraînement pour devenir un maître dans l'art de contrôler la foudre. Mais il avait fait un pas de plus vers la réclamation de sa puissance perdue.

Cependant, il commença à ressentir les signes familiers de l'épuisement. L'utilisation de la magie antique provoquait des étourdissements et des saignements de nez s'il était utilisé pendant une période prolongée. Il savait qu'il était proche de ses limites, et il ne voulait pas risquer de s'évanouir dans ce lieu sombre et isolé. Il décida de mettre fin à sa séance d'entraînement pour le moment. Il était conscient que le risque de mort existait si l'utilisation de la magie antique persistait pendant une période prolongée. Il avait fait des progrès, mais il devait aussi apprendre à doser ses efforts avec sagesse.

Arès se retira dans un coin obscur du tombeau, reprenant son souffle. Il savait qu'il devait continuer à s'entraîner, à explorer les pouvoirs de la magie antique et à développer ses compétences. Il était prêt à affronter les défis à venir, armé de sa détermination inébranlable et de sa quête de rédemption.

Après deux longs siècles d'hibernation dans le tombeau, Arès émergea dans un monde qui lui était devenu étranger. Les rues pavées d'une petite ville européenne, peut-être la Grèce, l'Espagne ou l'Italie, étaient bordées de bâtiments modernes aux façades chatoyantes. Les rues étaient animées par le va-et-vient incessant des « moldus », des personnes dénuées de pouvoir magique. Arès se sentit écrasé par la modernité qui l'entourait, se retrouvant submergé par la technologie et les avancées qui avaient eu lieu en son absence. Alors qu'il marchait dans les rues, il fut distrait par le vrombissement des voitures qui filaient à toute vitesse. Des engins métalliques inconnus de sa période ancienne, qui semblaient glisser sur les routes sans chevaux ni cocher. Il observa, ébahi, les passants parler dans de petits rectangles noirs qu'ils tenaient à l'oreille, comme s'ils parlaient à des esprits invisibles. Les téléphones portables, l'une des merveilles du monde moderne, lui semblaient presque magiques.

Le contraste entre son époque passée et le présent le laissait abasourdi. Il était un étranger dans ce monde, un visiteur d'une époque révolue. Il tenta de passer inaperçu, mais ses vêtements anciens et son air perdu attiraient les regards curieux des passants. Alors qu'il cherchait un endroit pour se reposer et rassembler ses pensées, il entra par inadvertance dans un café, attiré par le doux parfum du café fraîchement moulu. Le lieu était bondé, et il s'installa à une table, ignorant le regard surpris des clients. Il se sentait comme un personnage d'une autre époque, égaré dans un futur lointain.

Arès tenta de commander une tasse de café, mais la serveuse lui offrit plutôt un petit objet rectangulaire noir. Elle lui expliqua que c'était le moyen de paiement utilisé pour commander. Il jeta un coup d'œil curieux à l'appareil, essayant de comprendre son fonctionnement. Tout semblait tellement compliqué et étrange. Soudain, alors qu'il manipulait maladroitement l'appareil, un éclair lumineux jaillit de ses doigts, le faisant sursauter. La petite machine émit un son strident, et les clients se tournèrent vers lui, alarmés. Arès paniqua, essayant désespérément d'éteindre l'appareil, mais ses efforts ne firent qu'amplifier la lumière brillante et les étincelles qui jaillissaient de ses doigts.

Le contrôle de la foudre, qu'il tentait de débloquer depuis son réveil, semblait échapper à tout contrôle. Il regarda, impuissant, l'éclair illuminer la pièce, incandescent et menaçant. Les clients criaient et se ruaient vers la sortie, cherchant à fuir la menace inconnue. C'est à ce moment-là qu'une brigade ministérielle du pays fit irruption dans le café, prête à enquêter sur cet incident étrange. Ils portaient des uniformes officiels et semblaient préparés à gérer des situations magiques incontrôlées. Le chef de la brigade s'approcha d'Arès, tentant de le calmer et de comprendre la situation. Les autres membres de l'équipe se mirent en formation pour oubliétté les moldus présents.

Arès, dépassé par la situation, expliqua avec difficulté sa situation et la perte de contrôle de ses pouvoirs. Le chef de la brigade, tout en demeurant prudent, semblait presque le prendre pour un fou, encore un peu et il allait l’embarquer en cellule. Arès, méfiant, était presque trop agressif dans une situation qui aurait nécessité plus un gant de velours. Au fil des heures, la brigade parvint à contenir la situation, et Arès fut conduit au ministère de la magie où il devrait répondre à un interrogatoire aussi éreintant que pointilleux qui risquait de mettre à mal sa patience, dont il manquait cruellement, en plus de risqué l’éveil à nouveau de pouvoir dont il devait regagner la maîtrise. Il réalisa que le monde moderne était bien différent de celui qu'il avait connu, et qu'il lui faudrait s'adapter pour trouver sa place dans cette nouvelle réalité.

Pendant ce temps, les pouvoirs d'Arès semblaient évoluer, devenant plus puissants et plus dangereux. Alors qu'il cherchait à se fondre dans la société des « moldus », il devait également apprendre à maîtriser les nouveaux aspects de ses pouvoirs grandissants. La maîtrise de la foudre était devenue un défi qu'il devait relever, même s'il ne pouvait pas se permettre de provoquer d'autres incidents dans ce monde qui lui était encore si étranger. Il en avait eu des années d’adpatation au cours des siècles et n’en était pas à son premier rodéo. Cependant, l’évolution de l’Homme semblait avoir pris un sacré coup de fouet depuis deux siècles. Ou même depuis la dernière fois qu’il c’était éveillé. Ce qui, pourtant, n’était pas si lointain que ça.