Niveau : 100/100
Health Point : 3.975 /5 300
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au deuxième étage



Lybie ֍ Durant la descente de l'ascenseur, Eiji ne prendra pas le temps de refaire le monde dans son esprit. Pas plus qu'il ne se posera de questions outre mesure. Il n'analysera pas les faits du passé qui ont pu éloigner les deux anciens camarades d'école. Il n'ira pas jusqu'aux joies de se souvenirs d'instants passés et n'aura même pas l'idée d'essayer de comprendre pourquoi un lien, aussi subtil soit-il, s'est lentement effacé. Particulièrement de son côté. Il n'a pas l'empathie nécessaire pour ça. Ou bien n'en a-t-il pas du tout. Peut-être que la vérité est meilleure que toutes les excuses qu'on pourrait chercher à se donner. Dire qu'il se refuse à l'empathie ou à la compréhension d'autrui est peut-être plus juste que de dire qu'il ne possède aucune de ces qualités. Mais dans le monde où il vit, au final, c'est une nécessité. Combien d'âmes aussi jeunes pourrait supporter d'avoir déjà tué ? Qu'ils soient armes ou non. Combien vivrait sans difficulté le fait d'avoir réduit des vies en cendres simplement parce qu'on leur a ordonné, puis demandé ? Les âmes les moins sensibles réussirait-elles à vivre si elle avaient tuée la moitié d'une race en quelques coups de katana ; tuant autant de gens que possible en un seul coup et sans même ciller.

Être capable de vivre et de continuer d'avancer après avoir exécuté tant de contrats et pris tant de vie est un exploit en soit. Aussi impressionnant que celui de se lever le matin sans exprimer un seul remord, sans avoir de peine et sans se dégoûter des douleurs que l'on aura infligé. C'est l'essence même de cette vie et de son éducation qui l'empêchera toujours de voir les choses pour ce qu'elles sont et qui l'empêchera de la analyser et de les pleurer. L'esprit entraîné qu'il possède à éliminer des faits de sa mémoire pour ne se concentrer que sur la suite et la voie tracée et une vertu nécessaire autant que son seul bouclier. Lech n'a pas tord. Si c'était à refaire, il le referait même en comprenant toute la portée de son geste et toutes les vies brisées qui en découlerait. Il pourrait même le faire un nombre incalculable de fois si il jugeait que c'était nécessaire ou si son être lui dictait que c'était nécessaire. Et comme maintenant, une fois le fait passé, il ne reviendrait pas en arrière, l'enfermerait dans un coin de son esprit et continuerait de vivre avec. Parce qu'il en a la capacité.

C'est cruel d'une certaine manière. Les membres de son clan vivent entre eux, s'aident entre eux, grandissent ensembles. Pour une nécessité à un instant « t », ils sont capables d'oublier leurs frères, leurs amis, leur famille et ils continueront d'avancer. En dehors de leur clan, ils vivent une demi-vie, souvent pavée de mensonges et de non-dits, de détails qui ne seront jamais dévoilés et avec la parfaite connaissance que tout ce qui peut se lier ne durera pas une éternité. Parce qu'en ouvrant les yeux quelques minutes plus tard ou quelques jours, ils savent déjà ce qu'ils feront demain ou dans l'avenir. Servir. Et même en étant à la tête de ce clan, ce fait reste inchangé. Servir est une notion qu'ils ont appris avant même de savoir marcher. Que ce soit quelqu'un ou une idéologie. Et toutes les libertés qu'ils peuvent ou veulent bien s'octroyer ne pourront jamais rien changer.

On va tout de même remercier l’ascenseur de ne pas être plus long à descendre. Parce que sinon, au lieu de dire qu'il ne pense à rien d'autre que les destination dont il s'approche, il va finir par penser à tout le reste et personne dans cette tour ne veut d'un assassin torturé par des démons intérieurs qu'il n'arrive pas à maîtriser. Sait-on jamais ce qu'il serait capable de nous provoquer aussi fin qu'une brindille soit-il. La pièce sur laquelle l'ascenseur s'ouvrira aura cependant le mérite de lui ôter toute pensées parasite qu'il pourrait avoir. Ses yeux se mettant rapidement à parcourir aussi bien les étagères que les bibelots posés ici et là, sans oublier les murs et les interstices dont celui par lequel la petite blonde avait dû se glisser. Si il avait été plus expressif on aurait pu noter sur ses traits toute la curiosité qu'aura éveillé cet endroit en lui. Comme si les secrets cachés ici pouvait venir titiller quelques unes des cordes de sa curiosité. On le sait, Eiji et ses pairs, adorent les secrets... Les nouvelles découvertes -toute académique soient-elles- sont aussi une chose qu'il apprécie particulièrement. Mais dont il ne fera pas étalage ici, conservant son silence habituel pendant que son regard continue d'observer la pièce, s'attachant à quelques détails des objets posés sur le bureau ou quelques livres anciens sur lesquels il viendra souffler la poussière amonceler pour révéler la couleur de la reliure où ce qu'il reste d'un titre potentiel.

L'élan de concentration, proche de l'avidité, dans lequel il se sera retrouvé ne prendra fin qu'au moment où Lech prononcera quelques mots. C'est presque avec trop de rapidité qu'il tournera la tête vers lui. Comme si i se souvenait d'un coup que quelqu'un l'accompagnait. Et c'est après une trop longue seconde qu'il finira pas faire quelques pas vers le jeune homme. Le lumos habillement lancé par son ancien camarade lui fit plisser les yeux quelques instants après la découverte du symbole révélé. Par précaution, il observa quelques secondes la disposition du meuble et les livres posés de part et d'autre de celui-ci avant de reculer lentement d'un demi-pas ; continuant d'observer le temps de sortir sa propre baguette qu'il pointa sur le symbole éclairé.
On n'entendra pas le petit frisson d'excitation passé la barrière de ses lèvres et on ne verra sûrement pas l'air satisfait se peindre sur son visage. On entendra à peine le son de sa baguette qui dessine les contours d'un alohomora dans la pièce.

Et pourtant, sous toute cette impassibilité, il y a bien quelque chose qui se produit en lui. Un petit mélange de toutes ces idées et de toutes ces satisfactions qui viendront un peu mieux s'implanter une fois que le sortilège aura atteint sa cible.

Niveau : 100/100
Health Point : 5 700/5 700
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Information(s) Hors-jeu :  utilisation magie antique 2/4 post avant KO  

• ♡ • ♡ • ♡ •
L'amour, c’est ce lieu d’ancrage où l’âme trouve une demeure – un espace hors du monde où les tempêtes perdent de leur vigueur. Se sentir en sécurité avec l’être aimé, c’est bien plus qu’une simple absence de peur ; c’est cette conviction intime qu’auprès de l’autre, nos fêlures, nos incertitudes, même nos faiblesses, sont autant de raisons de rester, de s’attacher plus fort. C’est un amour dépourvu de grandiloquence, sans mascarade de perfection, juste une chaleur calme, stable, qui enveloppe et rassure.

Dans ce sanctuaire créé à deux, il n’y a plus besoin de se défendre ou de masquer ses cicatrices ; tout est accueilli sans conditions. Et même les silences y prennent une valeur précieuse, comme un langage secret qui dit bien plus que les mots : "Je suis là." Dans cette intimité profonde, on découvre que l’amour véritable n’est pas une question de passion enflammée, mais de constance, d’attention douce. On y apprend que l’autre est un port, un repère, ce qui permet de lâcher prise et d’exister sans réserve, d’être pleinement soi.

C’est là que se révèle la force tranquille de l’amour : un souffle de sérénité qui grandit, qui murmure que rien n’a besoin d’être prouvé, que chaque défaut, chaque faille est un fragment de beauté, un gage de confiance renouvelé. Quand l’autre est là, une paix s’installe, et le monde entier paraît soudain plus doux, plus sûr. Il n’y a pas d’urgence, pas de besoin de se hâter ; juste la certitude que cet amour, sans artifice, nous ramène à nous-même, profondément.

La chaleur de l'eau glissait sur sa peau, et Emily, bien que toujours légère réservée, trouvait dans cet instant une douceur qu’elle ne pouvait expérimentée qu’avec lui, Noah. Elle se sentait en sécurité, enveloppée par sa présence, comme si les murs de la petite salle de bain avaient été transformés en un cocon où le monde extérieur n'existait plus. Ses gestes restaient délicats, presque hésitants, témoignant de cette redécouverte, de cette tendresse qu’elle apprenait à exprimer.

Elle leva les yeux un instant, un sourire fugace naissant sur ses lèvres lorsqu’elle croisa son regard. Sans un mot, elle se rapprocha, laissant ses doigts glisser avec une légèreté presque timide le long de son bras, effleurant chaque contour avec une tenue qui lui ressemblait. Son cœur battait si fort qu’elle en avait l’impression que ses propres émotions allaient trahir sa discrétion, mais elle ne détourna pas les yeux, laissant ce sourire doux exprimer ce qu’elle ne savait pas dire.

Le silence complice de l’instant La jeune fille se sentit plus audacieuse, juste assez pour poser son front contre son épaule, fermant un instant les yeux pour s’imprégner de cette sensation de calme et de sécurité. Elle n’avait jamais ressenti cela auparavant, cette impression que chaque geste, chaque regard, pouvait suspendre le temps. Ses mains glissèrent ensuite pour remonter doucement jusqu’à son visage, un geste tendre, spontané, qu’elle accompagna d’un sourire à peine voilé par la timidité.

- Je… je crois que je ne suis pas pressée de quitter cette douche, murmura-t-elle, un peu comme un aveu.

Elle laissa échapper un léger rire, sa main retombant doucement, tremblante mais heureuse. La vapeur les enveloppait dans une bulle presque irréelle, et la chaleur de l’eau lui permettait de relâcher ses doutes, ses hésitations. Elle observa quelques gouttes s’accrocher aux mèches de leurs cheveux et couler avec lenteur, fascinée par ces détails si simples qui semblaient soudain si précieux.

Leurs respirations se mêlaient dans le parfum de l’humidité, et elle releva lentement la tête, ses yeux trouvant les siens dans une lueur douce, presque interrogative. Il n’y avait rien d’autre à dire, rien à expliquer ; dans cet échange de regards, chaque émotion trouvait sa place, et elle comprenait à quel point il lui était précieux. Elle effleura sa peau, du bout des doigts, avec cette douceur qui semblait toujours s’imposer à elle quand elle le touchait, un sourire timide naissant sur ses lèvres. Sa voix n’était qu’un murmure, porté par l’intimité de l’instant. Avec lenteur, elle se hissa légèrement sur la pointe des pieds pour frôler ses lèvres, scellant cet instant avec une tendresse infinie, une promesse silencieuse de ce qu’ils pourraient encore partager.

Puis, sans se presser, elle se dégagea un peu, attrapant doucement le savon avant de le faire glisser entre ses paumes, créant une mousse légère. Elle prit délicatement sa main, guidant son regard pour qu’il la suive dans ce geste simple mais intime. Avec une hésitation qui trahissait sa timidité, elle commença à lui passer le savon sur les bras, sur son épaule, prenant soin de chaque détail comme si ce simple geste avait quelque chose de sacré. Ses gestes étaient doux, presque hésitants, mais ils traduisaient une sincérité, une fragilité qui la rendait vulnérable tout en exprimant une affection profonde.

Elle portait sur ses traits un sourire complice étirant ses lèvres. L’instant l’enveloppant de semblait dissoudre le temps, et Emily, une fois de plus, s’abandonna à cette tendresse. Celle qu’ils savaient si bien partagés. Qu’ils avaient appris à apprécier et à faire grandir. Des instants d’éternité qui n’appartenait qu’à eux. Emily sentit sa main trouver celle de Noah dans un geste naturel, leurs doigts entrelacés sous l’eau chaude. Elle ferma les yeux, profitant de chaque geste, chaque souffle, chaque mouvement, chaque goutte qui roulait sur leurs peaux désormais légèrement fripées, mais cette sensation familière ne faisait qu’ajouter à la douceur du moment.

Quand l’instant s’épuisa et que petit à petit les détails de la salle de bain avaient fini par disparaitre complètement sous la buée. Elle rouvrit les yeux, notant les légères rides au bout de ses doigts et, avec un petit sourire en coin, pressa doucement la main de Noah pour attirer son attention.

- On commence à ressembler à deux vieilles éponges, murmura-t-elle, un éclat de rire contenu trahissant la simplicité amusée de cette observation.

Elle fit glisser une mèche de cheveux mouillée derrière son oreille, prenant une profonde inspiration, le regard toujours rivé dans le sien. Puis, lentement, elle rompit ce cocon de vapeur en amorçant la sortie, sans lâcher sa main, ses gestes encore empreints de cette tendresse tranquille qui les avait enveloppés durant ce moment partagé.
♡ ma couleur est le rosybrown / #bc8F8F ♡