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Désir et plaisir sont autant d'émotions que de sensations qui ne demandent qu'à être assouvis. A être nourris par les gestes, les regards, par les mots silencieux qui viennent passer la barrière de lèvre à demi fermée pour ne s'échapper qu'en de nombreux soupirs. Petites expressions du confort, du bien-être et du bonheur que peut procurer l'instant. Le souffle qui se raccourcit vient exprimer autant de passion qu'il vient tracer les contours de cette envie qui ne fait que grandir, qui se distille dans tout un être, roule sous la peau et les muscles pour venir attiser cette flamme dansante qui n'a de cesse de se consumer. C'est presque une torture que de tenter d'y résister, de tenter de garder une certaine mesure tant l'avidité s'empare parfois de l'être tout entier. Qu'elle redessine les contours de cet amour pour le plaisir des sens qui vient se mélanger à celui des âmes. C'est aussi une tension permanente entre ce désir de posséder pour son propre bien et celui d'offrir plus encore qu'un vague souvenir qui disparaîtra dés que la nuit tombera.

Sous les gestes de la jeune femme, il se sentirait presque possédé. Mué par une volonté qui lui est propre et qui pourtant, n'est pas totalement la sienne. Il sent cet empressement le gagner bien trop vite, ce besoin de sentir son corps au plus près du sien et peut-être un peu plus encore. C'est comme une envie dévorante qui vient tout bousculer sur son passage, qui rend les gestes un peu plus impatient quand les tissus commencent à tomber les uns après les autres. C'est aussi tout un lot de douceur qui vient se poser sur les peaux, retracent les ombres de ce jeu de sensations qui vient les emporter tout deux. Entre les souffles qui se mêlent, les mains qui se lient et se délient à mesure que les peaux sont redécouvertes de bien des façons, il y a cette envie qui n'en finie pas de grandir. Qui accueille les premiers gestes de cette communion avec une certaine forme de félicité. Comme si trop attendre ou trop faire durer en était devenu presque douloureux. Comme si la fusion des corps libérait toute l'ardeur et tout ce feu qui brûlait de l'intérieur.

Il n'aura de cesse de l'observer, de parcourir son corps de ses yeux gris. Observant ses ondulations au-dessus de lui. Profitant de l'instant avec une certaine forme de satisfaction. Traçant les contours de ses courbes du bout des doigts pour accompagner ses mouvements, y glisser quelques divines attentions tandis que la chaleur continue de l'envahir. Qu'elle n'a de cesse de pousser ce besoin de ressentir au-delà des chemins du possible. Ce sont ses mains, cajoleuses, qui viennent se refermer sur la peau de la jeune femme, ses bras glissant dans son dos lorsqu'il se redresse. Qu'il vient profiter de ces quelques instants de proximité pour laisser son souffle parcourir les rondeurs de sa poitrine et de son coup. Ce sont ses mains qui, comme souvent, viennent se perdre dans sa chevelure blonde, imprimant quelques empreinte pour venir approfondir les étreintes, redécouvrir ses lèvres avec une certaine ardeur et presque autant de bonheur.

C'est comme si le goût de tout avait été oublié pendant longtemps. Que sentir sa peau et son corps vibrer n'était plus suffisant. C'est avoir besoin d'un peu plus encore et avoir cette impression que le temps commence à filer différemment. Elles sont nombreuses, ces fois où ils ont pratiqué les jeux de l'amour. Nombreuses et toutes différentes. Aujourd'hui, maintenant que les sentiments ont été avoués, il y a comme un empressement de vouloir consommer cet amour, comme pour s'en imprégner un peu plus encore. Et si les corps se répondent si bien, c'est avec un geste du bassin qu'il va venir l'allonger sur le lit. Avec sûrement moins de douceur que les fois précédentes, celle-ci ayant peut-être trop rapidement céder sa place à la passion, à l'envie qui se fait plus grande. A ce désir brûlant d'intensifier toutes les pressions sur cette fusion. Jusqu'à la pousser toujours plus loin encore.

Et ce besoin, cette envie qui grandie pousser par le désir, par la passion, par cet amour nouveau qui se révèle donne l'impression que le monde autour n'a plus d’existence factuelle. Comme si tout était insignifiant en dehors de ce moment. Des formes de la jeune femme qui épouse les siennes à mesure qu'il se perd entre ses cuisses. Toujours poussé par ce bien-être ressenti, par l'étreinte qu'elle offre autant de son cœur que de son corps. C'est une communion des peaux et des souffles qui ne font que s'accentuer à chaque ondulation de bassin, à chaque touché, chaque baisé. Comme si la flamme en venait à se consumer par les deux bouts en même temps. Éteignant tout ce qu'il y a à éteindre pour ne plus compter que sur la voie qui est maintenant empruntée, celle des plaisirs charnels dont l'apogée n'est autre que la jouissance, la satisfaction de chacun des sens. Les siens, ceux de la jeune femme, les leurs à l'unisson tout comme les battements de leurs cœurs.
        

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Les étapes du désir, du plaisir et de l'amour sont innombrables. Comme autant de sentiers qui ne demandent qu'à être parcourus à chaque instant. C'est comme si chaque souffle prenait le temps d'explorer la peau de l'autre, d'en esquisser les contours quand les lèvres viennent effleurer la peau, y laissant quelques empreintes éphémères. Souvenirs qui viennent s'imprimer dans le creux de l'esprit et se dissipent lentement l'instant d'après pour laisser place à d'autres sensations, d'autres sentiments qui viennent couvrir les précédent. Les enveloppant un peu plus dans les dessins de la passion. Ce sont des gestes dont il ne se lasse pas malgré le temps qui passe. Comme si les couleurs de la jeune femme, celles si souvent cachées aux yeux de tous, n'en finissaient pas de se révéler à lui, libérant un peu plus d'intensité et de saveur à chaque instant. Il en aurait presque l'impression d'avoir le souffle couper lorsque les peau ne s'éloigne que de quelques millimètres, pour mieux se redécouvrir l'instant d'après, s'apprivoiser à nouveau et laisser leurs parfums s'entremêler. La danse des sens est presque trop profonde pour ne pas réussir à emporter le cœur une nouvelle fois. Cœur dont les battements se font plus frénétiques, plus sourds également à chaque fois qu'il sent le corps de la jeune femme répondre au sien. C'est une symphonie aux mille couleurs, presque infinie, dans laquelle il apprécie se perdre un peu plus a mesure que ce temps défile si lentement.

Même lorsque l'instant sera passé. Que toute la ferveur de ces envies et de cet amour partagé aura été échangé, il semblera avoir du mal à se séparer d'elle. Profitant de la chaleur de son corps et de son étreinte pendant un long moment encore. Appréciant les délices que procure la sensation deux leurs deux peaux qui continuent de se frôler, d'échanger quelques douceurs l'une contre l'autre alors que les souffles reprennent un rythme un peu moins erratiques. Il pourrait presque avoir l'impression que c'est une certaine souffrance qui va naître à cet instant où ils devront fatalement se séparer. Reprendre d'un peu de cette vie qui les emportera l'un et l'autre, sur des sentiers nouveaux qu'ils n'ont pas encore explorer. Mais c'est aussi l'attente, cette impatience contenue dans la simple idée de mieux la retrouver à un moment donné. C'est une torture des sens et des sentiments qui vient se distiller dans son esprit, se perdre dans ses mémoires et dans ses pensées alors qu'il déposera toujours quelques baisers sur cette peau nue dont la chaleur continuera de l'étourdir encore un peu.
Ce sont des caresses qui viennent répondre à cette étreinte qu'elle lui offre, des mots non dits qui visent à prodiguer toujours un peu plus de confort alors que les minutes s’égrainent lentement.

« Tu n'avais pas parler d'une douche ? »

Entre deux baiser, les mots auront glissés entre ses lèvres jusqu'à venir tracer un sourire en coin à la commissure de ses lèvres. Petite taquinerie qu'il étouffera habilement en serrant un peu plus la jeune femme entre ses bras, enfouissant sa tête dans sa chevelure pour mieux partir à la recherche d'un peu de la tendresse que pourrait lui offrir la douceur de son cou.

« Je crois que ça va s'imposer... Et que je vais devoir t'accompagner... »

Que ce soit pour prolonger l'instant ou pour le laisser disparaître lentement. Que ce soit pour le faire durer encore un peu ou pour réussir à, tout simplement, en sortir histoire que le camp ne se transforme pas en champ de bataille dans les minutes à venir. Non pas que Noah ait un doute quant à la capacité de certains pour se tenir mais... Si, en fait. Complètement même. Mais c'est un détail qu'il va garder pour lui puisque la bulle protectrice dans laquelle il se retrouve avec Emily lui donne peu envie de s'en échapper. Un petit coup de pouce, ou de fraîcheur, ne serait donc pas de refus. Histoire que son cerveau remonte au bon endroit. Parce qu'entre les bras de la jeune femme, ce serait mentir que de dire qu'il n'éprouve pas quelques difficultés à se remettre à penser.
        

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Si pour la jeune femme, être avec Noah est une bouffée d'air frais, il en va de même pour lui. Comme si la pureté et la douceur de la jeune Gryffondor arrivait à contrecarrer sa propre noirceur. Celle qu'on voit si peu souvent et dont les origines sont bien plus triviales que celles qui pourraient naître des aventures qu'ils partagent ensembles. Il n'empêche que c'est une réalité qu'on a parfois du mal à mesurer quand il s'agit de l'ancien Serpentard mais qui est pourtant bien présente. Cela étant dit, revenons sur les quelques touches d'humour qui aurons été distillé le temps qu'ils arrivent enfin sous cette douche. Car entre douceur, baisers et caresses, il ne fait aucun doute que la voix de Noah sera venue susurrer quelques syllabes aux oreilles de la jeune femme, quitte à la chatouiller au passage avant qu'il ne se redresse et l'aide à rejoindre la petite salle d'eau où tout deux pourront profiter encore un peu de la présence de l'autre. C'est qu'il est très difficile de leur faire quitter cette bulle en réalité. Même pour lui dont l'esprit recommence à analyser ce qui n'est pas sous ses yeux et qui pourrait bien se produire dans ce camp durant son absence. A croire que la présence d'Emily pourrait presque lui faire oublier quelques obligations ou personnes présentes depuis un moment. Oui, c'est à croire... Même si il ne va pas oublier les dernières personnes qui sont arrivées non plus et qu'elles vont venir percer cette petite bulle lorsque la chaleur de la douche rendra presque la vision difficile.

Au fond de Noah, il y a deux envies. Celle de rester en compagnie de la jeune femme et d'oublier un peu tous les maux qu'ils pourraient bien traverser. De l'autre, il y a celle qui le pousse à vouloir avoir les yeux sur tout, tel un chien de garde pour toutes les personnes qui lui sont proches dans ce camp et pour toutes les réponses dont ils sont à la recherche. C'est comme une dualité qui naît dans son esprit alors que les caresses se prolongent le temps que la jeune femme passe quelques vêtements et qu'il consente, finalement, à faire de même. Sans grande envie visiblement. Tout comme il profitera d'un dernier instant dans cette tente pour venir enlacer la jeune femme et déposer ses lèvres sur les siennes. Un échange d'une étrange douceur et qui semblera lui donner un brin de courage en plus avant qu'il ne sépare leurs lèvres à nouveau, glissant ses doigts dans la paume de la jeune femme pour entrelacer leurs mains. Le geste peut-être anodin, ou bien en dire beaucoup trop justement. Et, quand finalement, ils finiront par sortir de cette tente, ce sera pour tomber sur une Sutton qui n'est pas loin de prendre un coup de soleil à force d'attendre. Et autant dire qu'elle n'ambitionne pas d'avoir la peau bronzé ! A croire qu'elle a des gènes d'asiatique et un culte de la peau blanche ! Mais on la laissera taper du pied en cadence sur le sol pendant que ses bras sont croisés sous sa poitrine. Une posture qui va fortement faire soupirer Noah et qui pourrait même lui faire lever les yeux au ciel. C'est qu'ils ont eu à peine le temps de faire trois pas...

« Noah, c'est justement toi que je cherchais ! » Et on vous garantit que le sourire faux sur les traits de Sutton vient de naître sur ceux de Noah également. « Ton frère m'envoie chercher quelques... vêtements... Enfin, si tu possèdes quelques chose de plus... Ou moins... » Erk... Oui voilà, ça doit être ça qu'elle a dans la tête quand elle fait une petite moue dégoûtée en pointant du doigts les vêtements de l'ancien Serpentard.
Ancien Serpentard qui va avoir un rire avant de se passer la langue contre l'intérieur de la joue. Un magnifique soupire à l'appuie et sûrement quelques bonnes répliques qu'il va pouvoir poser là. C'est que la joueuse ne va pas déclencher une joute verbale entre ses deux personnages, parce qu'il va bien falloir que Noah les apportes, les vêtements... Mais on ne va pas pouvoir dire, non plus, que ce sera de bon cœur et sans quelques piques volantes. C'est qu'il ne faut pas oublier que si Sutton connaît bien Theo, elle a aussi partagé la même maison que Noah. Et que deux Serpents dans une même pièce, ce n'est plus forcément leurs queues qu'ils se mettent à manger...

Mais passons sur ce détail. Parce que Noah ira bel et bien chercher des fringues pour son frangin. Sous l'air satisfait de Sutton qui consentira, peut-être, à regarder sa sœur à ce moment là. Avec, n'en doutons pas, le même intérêt que pour une blatte coincée dans un piège.

« Aaah, merci ! Tu es un véritable amour ! Toujours aussi serviable ! » connard. Pardon, c'est sous-jacent et sûrement lié au fait qu'elle n'a jamais réussi à l'avoir. Ou bien le résultat de leur précédente bataille verbale qu'elle a forcément perdu. Bon, par contre, si il a cru qu'elle allait porter ses frippes jusqu'à l'autre bout du camp, il rêve.

« Ben alors, tu attends quoi ? Que je les portes moi-même ? »

Non mais pardon, c'est pour Emily sur laquelle elle vient de visser son regard avec impatience. Les bras toujours croisés pendant que Noah avale sa salive plusieurs fois d’affiler. C'est qu'il doit se retenir de balancer plus de trois petites répliques là. Il va se contenter d'un sourire presque trop carnassier. Et vous savez pourquoi ? Parce qu'autant il peut suggérer à James qu'il est trop dur avec sa sœur. Ou à Lily qu'elle devrait prendre en compte l'état émotionnel masqué de son frangin. Autant il ne le fera pas entre Sutton et Emily. Simplement parce que la relation de James et Lily n'est pas conflictuelle. Et sûrement aussi parce qu'il décollerait plus d'une claque au premier con qui se mettrait entre son frère et lui. Qu'il l'apprécie ou non. C'est qu'un conflit, c'est fait pour être résolu en famille. Même si on sait tous que Sutton peut faire laver son linge sale à Emily en publique !

« Je crois que j'entends Lily plus loin, je vais voir si James a besoin de renfort. »

Et ne doutons pas que le coup d'oeil qu'il aura pour Sutton avant de venir déposer ses lèvres avec tendresse sur le front d'Emily n'a rien de très rassurant. Y'a comme une menace sous-jacente là... Qui va faire lever les yeux au ciel de la rédactrice en chef de la gazette des écoles avant qu'elle ne tourne les talons. Non sans adresser quelques autres mots à sa sœur pendant que Noah remet ses mains dans ses poches. Envie de fumer très proche.

« On doit parler en plus et il est hors de question qu'on le fasse dans ce... Taudis qui te sert de maison... » Oui, tout à fait. On sait jamais... Y'a pire qu'une blatte dans la vie. Y'a des millions de blattes !